Démission de Christiane Taubira

Démission de Christiane Taubira

Communiqué Paris, le 27 janvier 2016 « La démission de Christiane Taubira et la nomination de Jean-Jacques Urvoas à la fonction de garde des sceaux sont deux bonnes nouvelles pour la France. Au-delà de la politique pénale condamnable que conduisait madame Taubira, son opposition publique au projet de loi de révision constitutionnelle, dont elle avait par nature la charge, humiliait le Gouvernement français au point que le Premier Ministre était réduit à jouer son remplaçant sur les bancs du gouvernement pour le débat qui s’ouvre. Cette situation n’avait que trop duré et on se demande encore pourquoi le Président de la République et le Premier Ministre ont ainsi tardé à prendre leurs responsabilités en la démettant de ses fonctions puisque la politique d’un Gouvernement ne peut pas être décemment combattue à l’intérieur de ce Gouvernement. La nomination de Jean-Jacques Urvoas, juriste d’expérience et qui a été un bon Président de la Commissions des lois laisse espérer une plus grande cohérence dans la politique gouvernementale et une inflexion souhaitable de la politique pénale....
Déclaration de Jean-Christophe Lagarde suite à son entretien avec le Président de la République

Déclaration de Jean-Christophe Lagarde suite à son entretien avec le Président de la République

La rencontre avec le Président de la République a été utile dans le contexte d’unité nationale que nous souhaitons pour adapter notre droit à la lutte contre les terroristes qui nous font la guerre. Sur l’état d’urgence : nous avons indiqué au Président de la République notre souhait qu’il soit mieux encadré par la Constitution : d’abord par un contrôle parlementaire constitutionnalisé – mais aussi par une limitation dans le temps pour une durée de 4 mois au-delà de laquelle une nouvelle loi serait nécessaire. Nous souhaitons aussi l’interdiction pour le Chef de l’Etat de dissoudre l’assemblée nationale pendant l’état d’urgence. Sur la déchéance de nationalité : nous avons rappelé au Président de la République que nous tenions au respect de l’engagement pris lors du Congrès de Versailles et applaudi par la quasi-unanimité des parlementaires. Nous avons indiqué la réticence de la majorité de nos parlementaires pour les mesures de déchéances de nationalité qui renforceraient l’existence de deux catégories de Français et indiqué notre préférence pour que la déchéance de nationalité s’applique à tous les Français qui seraient coupables de crimes terroristes. Enfin, nous avons insisté sur le fait que notre arsenal ne devrait pas se contenter de mesures qui ne seraient que symboliques mais que nous devions également prévoir des peines complémentaires à l’instar de l’indignité nationale pour les Français qui sont partis apprendre la haine de la France et la barbarie du terrorisme dans les rangs de Daesh ou d’autres organisations de même nature. Jean-Christophe Lagarde Président de...