Déclaration de Jean-Christophe Lagarde suite au second tour de l’élection présidentielle

Déclaration de Jean-Christophe Lagarde suite au second tour de l’élection présidentielle

Mon premier sentiment, c’est le soulagement. Le pire a été évité pour notre pays et pour l’Europe.

La candidate d’extrême droite qui dans les derniers jours de la campagne a montré ce qu’elle portait réellement de brutalité, d’incohérences et d’incompétence a été battue et largement battue.

Je ne me satisfais évidement pas que des millions de nos concitoyens aient voté pour l’extrême droite, et je pense qu’il faudra les entendre, pas leur tourner le dos, car ils représentent une grande part de la France qui souffre, notamment de la mondialisation et de l’immobilisme français. Mais je constate et me réjouis de l’admirable capacité de résistance de notre peuple et son attachement aux valeurs humanistes qui font la France depuis toujours et à l’idéal européen que nous défendons.

Je félicite Emmanuel MACRON pour sa victoire et son élection. Et comme tous les démocrates et les humanistes, attachés à la Nation Française, je souhaite qu’il réussisse dans sa nouvelle fonction de Chef de l’Etat. Car si ce quinquennat réussit les français iront mieux et notre démocratie sera préservée de ces populismes qui la minent et la menacent. S’il échoue, alors nous serons en grand danger.

Je souhaite également entendre le message des 5 millions d’électeurs qui ont voté blanc ou nul lors de cette élection.

L’élection présidentielle est désormais terminée et nous savons par qui nous serons présidés. Des élections législatives vont maintenant avoir lieu. Ce sont elles qui vont déterminer qui gouvernera notre pays pendant 5 ans.

A mes yeux, elles devront permettre un débat qui n’a pas eu lieu pendant la présidentielle du fait de la multitude d’affaires. L’heure n’est donc pas aux combinaisons d’appareil ou au petit jeu des débauchages individuels comme je l’entends ici ou là. Chacun doit continuer à défendre ses idées, ses valeurs, ses projets.

Responsable de la famille centriste, je me porterai dès cette semaine aux côtés de nos candidats dans le cadre de l’accord que nous avons conclu avec nos alliés « Les Républicains » afin que les français puissent choisir une véritable alternance économique, sociale, éducative et européenne.

L’esprit de cette campagne ne peut en aucun cas être de vouloir annuler ou contester le résultat de la présidentielle. Ce serait stupide et détestable. Il ne s’agit pas de revanche mais au contraire de construire une majorité qui permette enfin à la France de se réformer, d’aller de l’avant, de prendre de l’avance sur le monde et de renforcer sa cohésion nationale.

Par ailleurs je me bats depuis des années contre l’idée d’un parti unique ou à ce point dominant qu’il gouvernerait sans limite ni contrôle, sans débat autrement qu’en son sein, ni capacité au compromis. Je crois aux coalitions, pas aux partis uniques.

J’ai résisté à la volonté hégémonique trop souvent exprimée par nos partenaires de droite pour accepter aujourd’hui une quelconque emprise d’un autre parti, fut-il celui du nouveau Président de la République.

Le vote des français, qui ont éliminé de la présidentielle les deux partis qui ont depuis des décennies monopolisé l’exercice du pouvoir,  ne consiste pas à remplacer un pouvoir unique, un parti unique par un autre.

3 options s’offrent aux français :

  • Soit ils signent un chèque en blanc à notre nouveau Président, ce qui a toujours échoué (en 2002, en 2007, en 2012)
  • Soit ils choisissent une cohabitation avec une majorité UDI-LR à l’Assemblée.
  • Soit ils imposent une recomposition politique en refusant de donner une majorité absolue aux uns et aux autres et il faudra alors que chacun prenne ses responsabilités.

Les centristes, l’UDI, ont et auront toujours une attitude claire. Nous resterons fidèles à nos idées. Nous ne jouerons jamais la politique du pire, car ce sont nos concitoyens qui en paieraient les pots cassés. Quel que soit le choix des français, notre attitude sera constante et fidèle à nos valeurs, à ce que nous avons toujours fait. Sur chaque décision, sur chaque projet, nous nous prononcerons en fonction de ce que nous croyons bon pour les français. Si cela va dans le sens des réformes indispensables à la France nous apporterons un soutien vigilant. Sinon nous les combattrons sans concession.

L’UDI, les centristes que nous sommes seront en toute circonstance garants de cette exigence. Chaque parlementaire UDI sera pour les français cette garantie de fiabilité et d’exigence.

Jean-Christophe LAGARDE

Président de l’UDI