17 février 2016 | Médias |
JEAN-CHRISTOPHE LAGARDE avoue avoir écouté d’une oreille plutôt distraite ce qui s’était passé chez les Républicains le week-end dernier. La bataille pour l’investiture que se livrent Nicolas Sarkozy, Alain Juppé, François Fillon et consorts lui donne l’impression de se résumer à un « casting » dans la plus pure « tradition française du sauveur ». Ce n’est pas du tout à ses yeux « une bonne pratique pour préparer l’alternance ». L’UDI, qu’il préside, devra décider le 20 mars si elle décide de participer à ce qui, pour l’instant, « n’est pas une primaire de la droite et du centre mais une primaire des Républicains ». Invité du « Talk Le Figaro », le député de Seine-Saint-Denis avoue surtout avoir été surpris par la sortie de Luc Chatel sur le gaz de schiste et les OGM. « Être le parti de l’innovation, ce n’est pas être le parti de la régression, a jugé Lagarde. Or le gaz de schiste, c’est une régression. » Le centriste rappelle qu’en 2011, « ce sont les Républicains eux-mêmes qui ont voté une loi interdisant l’exploitation du gaz de schiste car elle créerait des dégâts environnementaux irréparables ». Il en veut pour preuve ce qui s’est passé aux États-Unis : « Cela leur a créé de la croissance économique momentanée mais les dégâts environnementaux, eux, ne seront pas momentanés. » Jean-Christophe Lagarde n’exclut pas que cette ressource puisse être exploitée un jour en France, mais pas sous n’importe quelle condition. « S’il y a un moyen d’exploiter le gaz de schiste sans détruire l’environnement, tant mieux. Mais en attendant, on n’y touche pas », explique-t-il en préconisant surtout la recherche. « Avancer avec la plus grande prudence » Le patron des centristes n’est pas beaucoup plus...