13 avril 2016 | Médias |
Propos recueillis par Mathilde Giraud – Portraits Julie Rochereau Vous êtes petit-fils de militant communiste et maire d’un ancien bastion PCF, Drancy. Est-ce que cet héritage a joué un rôle dans votre parcours politique ? J’étais moi-même déjà engagé quand j’ai appris que mon grand-père avait été militant communiste. Il a cessé d’adhérer quand il a compris que cette machine fonctionnait plus pour la satisfaction des dirigeants que pour les gens qu’elle était censée défendre. Vivre dans une ville communiste a sans doute joué un rôle dans ma répulsion à refuser d’écouter l’autre. Le communisme est un enfermement intellectuel où, dans la dialectique utilisée, on refuse d’entendre ce que l’autre a à dire et la façon dont il pense. C’est une espèce de mécanique implacable qui apporte toujours les mêmes réponses, dans le même sens, sans prendre en comptes les évolutions. Je trouvais cette approche de la politique caricaturale. À 16 ans, vous envoyez une lettre à Raymond Barre, ancien Premier ministre. Qu’est-ce que vous souhaitiez lui adresser comme message ? Raymond Barre est le seul qui me semblait à la fois responsable et réaliste, après la défaite de Valéry Giscard d’Estaing. Mitterrand et le nouveau gouvernement s’étaient lancés dans une politique qui voulait changer la vie des gens en niant toutes formes de réalités de la vie. Barre disait des choses censées, sans les excès de Chirac qui était à l’époque anti-européen et de plus en plus libéral. Barre était quelqu’un qui affirmait avec détermination qu’on ne pouvait pas distribuer plus de richesses qu’on en produisait – c’était alors le début de l’endettement de la France dont on paye les...
8 avril 2016 | Médias |
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