18 novembre 2016 | Médias |
A deux jours du premier tour de la primaire, le président de l’UDI, soutient d’Alain Juppé, reproche à l’ex-président de « raconter des bobars » pour se faire élire. Paris Match. Vous avez récemment assimilé Nicolas Sarkozy à un « Mini-Trump ». Un peu simpliste, non ? Jean-Christophe Lagarde. Non, parce que parler très fort pendant la campagne pour agir faible ensuite, c’est ce que fait monsieur Trump en ce moment. Il avait promis d’ériger un mur contre le Mexique ? Ce sera finalement un grillage. Il s’était engagé à expulser 11 millions de clandestins ? Ce seront en fait 3 millions. Il devait supprimer l’obamacare et finalement, il ne le fera pas. Cette stratégie qui consiste à ne pas dire la vérité aux gens juste pour gagner fragilise la démocratie. C’est la façon dont vous êtes élu qui vous permet de gouverner : si vous l’êtes sur des exagérations permanentes et l’obsession des tensions ethniques, ça ne pourra pas marcher. Il est vrai qu’en démocratie, on a les élus qu’on mérite. Si les citoyens veulent juste rêver, ils choisiront ce genre d’attitude. S’ils veulent un dirigeant qui a une vision à 10 ans pour le pays, qui sait arbitrer sans changer de cap et qui n’aura pas le souci de se faire réélire parce qu’il ne fera qu’un mandat, ils choisiront Alain Juppé. Si Nicolas Sarkozy est Donald Trump, Alain Juppé est donc Hillary Clinton ? A ce que je sache, Alain Juppé n’est pas marié à une ancienne présidente de la République. Il n’appartient pas non plus à une dynastie politique. C’est même plutôt le contraire puisqu’il est...