Interrogé sur les ondes de Sud Radio, le président de l’UDI (Union des démocrates et indépendants), Jean-Christophe Lagarde, a appelé la France « à se mettre en guerre » après les attentats ayant frappé le pays les 7 et 9 janvier : « On nous fait la guerre aujourd’hui mais nous ne sommes pas en posture de guerre, avec des capacités de prévention, de résistance et d’information », a-t-il ajouté.
Refusant l’idée d’un Patriot Act à la française, Jean-Christophe Lagarde a toutefois appelé à « une balance entre libertés et sécurité » : « Il faudra accepter plus d’intrusion dans les libertés individuelles pour garantir plus de sécurité. (…) L’Etat doit regarder un peu plus ce que font ses citoyens qu’il ne le fait aujourd’hui. »
“Besoin d’un diagnostic des failles”
Le président de l’UDI a critiqué pêle-mêle le « défaut de moyens » dans la lutte antiterroriste et les atteintes à la laïcité : « On pensait qu’on pouvait avoir quelques petites faiblesses. (…) Mais il faut un respect total, intégral de la laïcité. »
Jean-Christophe Lagarde a également estimé que les mesures à adopter devaient être mûrement réfléchies : « Il y a un concours Lépine de la bonne idée anti-djihad (…) mais il y a besoin d’abord d’un diagnostic des failles » dans le renseignement, l’accompagnement pénitentiaire ou l’éducation.
Empêcher le retour des apprentis djihadistes
Le député-maire de Drancy avait déposé en novembre 2014 à l’Assemblée nationale une proposition de loi étendant les possibilités de déchéance de la nationalité et d’interdiction du territoire :« 1 200 personnes sont allées apprendre la barbarie [dans les camps d’entraînement en Irak et en Syrie, NdlR]. Le but est d’empêcher leur retour. »