Allons-nous perdre la guerre contre la barbarie ?

Allons-nous perdre la guerre contre la barbarie ?

  Après les attentats de 2015, ceux qui ont été évités ou ont échoué en 2016, et ceux qui malheureusement viennent encore de nous frapper à Nice et à Saint-Etienne du Rouvray, c’est la question que chaque citoyen, chaque responsable politique, chaque relais médiatique devrait se poser. Et la réponse est hélas que c’est devenu possible. Pourtant, il n’y a aucun risque que les barbares de Daech n’envahissent notre territoire national. Pourtant ils sont militairement en train de perdre un à un les bastions d’où ils propagent leur idéologie nihiliste et d’où ils préparent leurs attaques contre le monde civilisé. Pourtant, leur recrutement recule et leurs moyens d’actions terroristes deviennent de moins en moins organisés et de plus en plus diffus. Mais pourtant, après chaque attentat on voit dans les réactions (ou l’absence de réaction) politiques, on mesure dans le déchainement des excités sur les réseaux sociaux, on entend des réflexions dans la population qui montrent que nous entrons chaque jour un peu plus dans le piège que nous tend l’ennemi. Nous sommes un grand peuple, nourri par une longue histoire, fort de valeurs universelles qui ne sont contestées que par des marginaux, disposant d’une puissance économique et militaire sans commune mesure avec cet ennemi, cette idéologie politique qui se cache derrière le dévoiement d’une religion. Cet ennemi sait pertinemment qu’il n’a pas les moyens de nous affronter et de l’emporter. Alors sa seule chance, sa seule véritable stratégie c’est que nous nous affrontions nous-mêmes. Et cela c’est hélas devenu possible. Car ce grand peuple français que nous constituons n’est plus dirigé au moment même où nous sommes attaqués...
État d’urgence : intervention en séance publique

État d’urgence : intervention en séance publique

« Monsieur le Premier ministre, un nouvel attentat, qui a fait quatre-vingt-quatre morts et des dizaines de blessés à Nice jeudi dernier, vous conduit aujourd’hui à demander au Parlement une quatrième prolongation de l’état d’urgence, que vous aviez décrété légitimement et utilement après les attentats de novembre 2015. Je veux dire ici que l’ensemble des députés UDI partage l’émotion, la douleur et la colère des Français face à ce nouveau drame terrible que nous venons de vivre. Je veux aussi rappeler que, depuis le début de cette guerre livrée par une nouvelle forme de barbarie qui prend en otage la religion musulmane, l’UDI a toujours soutenu le Gouvernement dans l’effort de guerre. Qu’il s’agisse de l’intervention militaire au Mali, puis en Centrafrique, qu’il s’agisse des opérations militaires en Irak, puis un peu plus tard, un peu trop tard en Syrie, qu’il s’agisse des votes sur l’état d’urgence, qu’il s’agisse des lois sur le renseignement ou sur l’arsenal antiterroriste, l’UDI a toujours soutenu les engagements de la France et voté en faveur des textes que vous nous avez présentés, même si, et je le regrette, vous avez trop peu souvent écouté nos propositions. Je le rappelle afin que nul ne se méprenne sur le sens de mon intervention. Nous ne vous avons jamais cherché de mauvais procès sur ce terrain. Nous ne l’avons pas fait parce que nous avons, chevillée au corps, la conviction qu’aucun enjeu politicien, aucun enjeu électoral ne doit affaiblir la position et la politique de la France, de notre pays attaqué et que, pour l’instant, vous dirigez. Les échecs économiques et sociaux de votre gouvernement sont nombreux, mais...
14 juillet : encore un exercice de haute voltige raté pour François Hollande

14 juillet : encore un exercice de haute voltige raté pour François Hollande

Pour le dernier 14 juillet de son quinquennat François HOLLANDE nous aura fait encore un exercice de haute voltige raté : un art de la synthèse sans concrétisation. Il a tenu toutes ses promesses dit-il ? « On ne fera pas 50 md d’économies mais on n’en fera que 46 md (…) et j’aurai permis à mon pays d’être dans une meilleure situation en 2017 qu’en 2012 » On ne peut qu’en sourire ! Son dernier 14 juillet aura été le pire car la confiance des Français a été trahie à de nombreuses reprises, sa majorité est décomposée, son autorité est délabrée. Après la présidence « normale » « la courbe va s’inverser » « la reprise est là » les slogans du chef de l’Etat se seront succédés chaque année sans grandes éclaircies. Cette année c’est « l’engagement », « l’esprit d’équipe ». Le défilé de ces petites formules n’aura servi à rien car trop de choses n’ont jamais abouti. François Hollande aura abîmé la France, ruiné ses finances et détruit son crédit. Durant cette ultime intervention à l’occasion de la fête nationale, François HOLLANDE aura eu l’occasion de répéter son « ça va mieux » mais qui n’appartient qu’à lui-même : les Français ne sont pas dupes du spectacle donné par le gouvernement et des cadeaux électoraux qui ne sont pas financés. L’ambition pour le pays ne peut continuer à être bradée au nom de simples intérêts électoraux. Il promet des baisses d’impôts cet été après les avoir considérablement augmenté : François HOLLANDE sort l’artillerie des promesses non financées. Si François Hollande « n’a pas à s’excuser...
Europe : la lettre remise à François Hollande

Europe : la lettre remise à François Hollande

Monsieur le Président de la République, Le vote des britanniques en faveur d’une sortie de l’Union Européenne crée une situation grave et exceptionnelle sur laquelle les parlementaires UDI vous avaient alerté il y a quelques jours. A nos yeux, cette situation est le fruit d’une situation que nous dénonçons de longue date et qui a plusieurs causes. L’absence de projet européen depuis 15 ans, alors qu’une reconfiguration de l’Europe en un cercle économique et un cercle politique est indispensable. L’insuffisance d’intégration des pays de la zone euro, qui permettrait à l’Europe de prendre des décisions rapides et efficaces, utiles à nos économies et à l’emploi. Le refus d’avancer sur un espace de sécurité que nous devons garantir en commun, tant sur le plan de la sécurité que sur celui des migrations. Le libéralisme excessif de la Commission qui met en concurrence déloyale les peuples et les entreprises de nos pays entre eux. Le danger mortel que traverse l’Union Européenne n’est pas né avec le vote des britanniques. Il germe depuis plusieurs années du fait de l’immobilisme des dirigeants de l’Union. Il est donc essentiel que la France prenne une initiative forte, coordonnée avec nos amis allemands, pour que l’Europe cesse de faire semblant, ne reste pas au milieu du gué et prenne enfin son destin en main. Vous trouverez ci-jointes des propositions que l’UDI a mis sur la table de longue date pour donner à l’Europe tout son sens, celui de nous redonner la force de peser sur le cours du monde, de défendre nos intérêts face aux grandes puissances, de garantir notre sécurité et notre prospérité. Nous vous...