17 mars 2016 | Actu, Médias |
Les Échos : soutenez-vous toujours le projet de loi El Khomri tel que modifié ? Nous étions prêts à voter la première version du projet de loi car il était utile pour lutter contre le chômage et créer des emplois. C’était un texte que la droite et le centre n’avaient pas osé poser sur la table. La nouvelle version va totalement à l’encontre de ce qui était avancé. Il n’y a plus rien, et même des choses nuisibles. Il n’est plus question pour nous de le voter. C’est une déception, comme avec la loi Macron. Nous, nous pensons que le contrat de travail doit être privilégié à la loi. La loi doit fixer les limites mais laisser tout le reste au contrat. Il est plus adaptable, plus souple et plus réactif. C’était l’esprit de la première version du texte. Le gouvernement a-t-il raison de dégeler le point d’indice des fonctionnaires ? L’endettement de la France est-il en train de se résorber ? Non ! Nous sommes juste à quatorze mois d’une élection présidentielle. Face à un début de contestation sociale, le président de la République dépense de l’argent pour des raisons électoralistes. C’est absurde. Sur la fonction publique, je propose plutôt d’en revoir le périmètre. Le statut n’a de légitimité que pour protéger les fonctions régaliennes de l’Etat, éviter les pressions. Faisons en sorte que ceux qui intègrent la fonction publique et n’exercent pas de fonction régalienne deviennent des salariés en CDI comme les autres. Là, François Hollande fait croire que l’effort de redressement de la Nation est terminé alors qu’il n’a pas commencé. Que proposez-vous, dans la perspective...