5 mars 2016 | Actu, Médias |
Du 15 au 20 mars, les adhérents de l’UDI doivent voter sur l’éventuelle participation ou non de leur parti à la primaire de la droite. A l’approche de ce scrutin, Jean-Christophe Lagarde, président du parti centriste, regrette qu’aucun accord n’ait été trouvé avec le parti Les Républicains (LR), et évoque la possibilité que les centristes se présentent seuls à la présidentielle. Quelles sont vos conditions pour que l’UDI participe à la primaire de la droite ? Jean-Christophe Lagarde : Nous avons conclu des accords aux municipales, départementales et régionales qui nous ont permis de gagner ensemble. Nous souhaiterions un accord pour une alternance nationale. Mais pour cela, il faut définir des priorités communes (réduction de la dette, relance de la construction européenne, éducation nationale, enjeux sociaux et environnementaux…). Un pacte de gouvernance doit stipuler que nos deux forces politiques sont indépendantes, qu’il ne peut y avoir d’alliances avec le FN et que chacun sera libre d’assumer des désaccords dans une future majorité. Enfin, il faut un accord sur les législatives, où UDI et LR seraient représentés à leur juste poids électoral. Ces conditions ne sont pas remplies ? Non. Mandaté par la direction UDI unanime, j’ai écrit il y a un mois et demi à Nicolas Sarkozy. A ce jour, je n’ai toujours pas de réponse. Nous resterons disponibles pour un accord jusqu’au dernier moment. Mais pour faire un accord il faut être deux, et le vote de nos adhérents commence dans dix jours. Faute d’accord, nos militants en tireront les conclusions qui s’imposent. LR dit matin, midi et soir qu’il veut une primaire de la droite et du centre, mais semble...
17 février 2016 | Médias |
JEAN-CHRISTOPHE LAGARDE avoue avoir écouté d’une oreille plutôt distraite ce qui s’était passé chez les Républicains le week-end dernier. La bataille pour l’investiture que se livrent Nicolas Sarkozy, Alain Juppé, François Fillon et consorts lui donne l’impression de se résumer à un « casting » dans la plus pure « tradition française du sauveur ». Ce n’est pas du tout à ses yeux « une bonne pratique pour préparer l’alternance ». L’UDI, qu’il préside, devra décider le 20 mars si elle décide de participer à ce qui, pour l’instant, « n’est pas une primaire de la droite et du centre mais une primaire des Républicains ». Invité du « Talk Le Figaro », le député de Seine-Saint-Denis avoue surtout avoir été surpris par la sortie de Luc Chatel sur le gaz de schiste et les OGM. « Être le parti de l’innovation, ce n’est pas être le parti de la régression, a jugé Lagarde. Or le gaz de schiste, c’est une régression. » Le centriste rappelle qu’en 2011, « ce sont les Républicains eux-mêmes qui ont voté une loi interdisant l’exploitation du gaz de schiste car elle créerait des dégâts environnementaux irréparables ». Il en veut pour preuve ce qui s’est passé aux États-Unis : « Cela leur a créé de la croissance économique momentanée mais les dégâts environnementaux, eux, ne seront pas momentanés. » Jean-Christophe Lagarde n’exclut pas que cette ressource puisse être exploitée un jour en France, mais pas sous n’importe quelle condition. « S’il y a un moyen d’exploiter le gaz de schiste sans détruire l’environnement, tant mieux. Mais en attendant, on n’y touche pas », explique-t-il en préconisant surtout la recherche. « Avancer avec la plus grande prudence » Le patron des centristes n’est pas beaucoup plus...