« Le rôle d’un maire, c’est de faire vivre les gens ensemble. Quand les gens ne se connaissent pas, ils se craignent ; et quand ils se craignent, ils se détestent. » – Le Monde

« Le rôle d’un maire, c’est de faire vivre les gens ensemble. Quand les gens ne se connaissent pas, ils se craignent ; et quand ils se craignent, ils se détestent. » – Le Monde

Jean-Christophe Lagarde, député et maire de la ville de Drancy, où il a notamment aidé à la construction d’une mosquée, évoque une communauté musulmane qui « ne comprend pas » comment le jeune homme a pu échapper à la surveillance des autorités. Comment ont réagi les habitants de Drancy au fait que l’un des terroristes a grandi dans votre ville ? Les gens sont choqués. Comment un jeune a-t-il pu partir en Syrie, alors qu’il avait été interpellé et placé sous contrôle judiciaire ? Personne ne comprend, sinon qu’il y a eu des failles. D’autant que l’on ne parle pas que du cas d’un jeune homme. Ils étaient trois à fréquenter la mosquée radicale du Blanc-Mesnil et à avoir été interpellés alors qu’ils s’apprêtaient à partir au Yémen. Tous les trois ont été mis en examen, on leur a retiré leurs passeports. Malgré tout, tous les trois ont réussi à partir en Syrie, et l’un d’eux a pu revenir en France commettre des attentats. Comment se fait-il qu’on ne puisse pas neutraliser ces gens-là ? Comment réagit en particulier la communauté musulmane ? Les musulmans sont les premiers pris en otage par les terroristes, entre les fous qui tuent et ceux qui les regardent de travers parce qu’ils sont musulmans. Ce sont les premiers à nous demander comment on n’a pas pu empêcher ça. Combien nous disent « faites le ménage ! » ? Ce sont eux qui nous signalent qu’une mosquée se radicalise et les premiers à plaider pour plus d’interventionnisme de la part de l’Etat. A Drancy, beaucoup sont originaires d’Algérie et nous rappellent que c’est comme ça que les choses ont commencé là-bas et nous demandent de tout faire pour arrêter ça. Mais il faut aussi que la population musulmane se mobilise davantage : aujourd’hui elle souffre d’un déficit d’organisation. Par exemple, quand le mouvement Not in my name [lancé...