2 décembre 2014 | Médias |
Vous dites : « le centrisme mou, c’est fini ». C’est un avertissement à Nicolas Sarkozy ? Cela veut dire que l’UDI ne sera pas une sorte de milieu hésitant, quelque part entre PS et UMP. Nous avons notre propre projet politique, humaniste et fédéraliste. Notre ambition collective est de le soumettre aux Français pour le porter au pouvoir. Aujourd’hui, il y a un parti du centre et un parti de droite, les deux clairement indépendants. On ne fera croire à personne que Nicolas Sarkozy est centriste ni qu’il pourrait représenter le centre. Son score à l’UMP est net, mais ne lui donne pas un chèque en blanc. Indépendance et concurrence sont les conditions pour construire une alliance. Pourtant, Nicolas Sarkozy veut un centre avec lui matin, midi et soir… L’UDI n’a pas vocation à être d’accord matin, midi et soir avec l’UMP, ni dans une caserne enrégimentée ! Etes-vous favorable à une primaire à droite élargie au centre en 2016 ? L’UDI arrêtera sa position lors d’un congrès au premier semestre 2016. Mon sentiment personnel est qu’une primaire n’a de sens que pour avoir un candidat unique de l’opposition républicaine. Sinon, à quoi bon ? Elle doit donc concerner l’UMP, l’UDI et le MoDem. Mais si François Bayrou refuse d’y participer, la primaire n’a plus d’objet et devient une élection interne à l’UMP. L’UDI n’a pas vocation à choisir entre deux candidats UMP. Et si François Bayrou change d’avis ? Dans ce cas, la question se reposerait à nous et nous en débattrions. Mais Nicolas Sarkozy ne considère pas François Bayrou comme étant revenu dans l’opposition. Là-dessus, je suis en désaccord...